30-11-21
Dans l’intérieur d’Antonino Porpiglia, chef à domicile.
Chez lui, on cuisine du matin au soir. Du jus d’orange frais au plat familial, pour lequel il aura fallu touiller des heures à feu doux. Il faut dire qu’Antonino a ça dans son ADN : il est chef à domicile. Chez les particuliers et les entreprises, il met en scène des mets gastronomiques. Il nous raconte sa relation avec cette pièce si importante pour les français : la cuisine.
Nous commençons toujours nos entretiens par demander à nos interlocuteurs de se présenter succinctement. Antonino, pourriez-vous nous parler nun peu de vous ?
Je suis chef indépendant. Je travaille avec un réseau privé, uniquement par bouche à oreille et réputation. Le midi, je me déplace dans les clubs de direction et les restaurants d’entreprises parisiens. Le soir, je cuisine chez les particuliers ou pour des évènements, dans des lieux culturels, notamment. Le point commun de ces deux univers, c’est une cuisine 100% gastronomique, souvent avec les moyens mis à ma disposition. Cela signifie qu’il faut beaucoup improviser et j’adore ça ! Parfois, quand on me présente les ingrédients, je me demande ce que je vais pouvoir en faire… Et puis, avec l’imagination, la créativité, on finit toujours par créer une assiette de qualité, digne d’un étoilé ! C’est toujours un peu magique.
« Ma cuisine, mon amour »
Et votre cuisine à vous, comment la décririez-vous ?
Elle est spacieuse et ouverte sur le salon, avec un grand plan de travail qui fait tout le tour de la cuisine. J’y passe tout mon temps, je reçois beaucoup et je mets un point d’honneur à cuisiner de bonnes choses pour mes enfants ! Elle est faite d’un mélange d’éléments modernes et d’ancien, du bois, du fer forgé. Je suis originaire d’Italie, de Calabre plus précisément. Il me vient de ces origines un rapport assez brut aux choses. J’aime l’authenticité, la nature, la famille. Mais je suis assez fan de modernité aussi. Alors ma cuisine arbore une couleur mauve, violet.
Quelle est la cuisine qui vous a le plus marqué ?
Celle d’une famille qui habitait avenue Foch, dans le 16ème arrondissement. Je n’avais encore jamais vu une telle pièce hi-tech ! Avec des prises partout, une hotte qui sortait du plan de travail. C’était très impressionnant et cela allait avec l’appartement, tout aussi magnifique et bien agencé que la cuisine.
Est-ce difficile d’intervenir dans la cuisine des gens, un lieu pourtant si intime, nou l’on passe du temps en famille ?
Non, pas vraiment, si ce n’est qu’il faut très vite s’adapter à du matériel différent, des lieux configurés de manière spécifique à chaque fois. Mais c’est justement ça qui est intéressant, c’est ça qui me booste ! La seule chose à laquelle il faut faire attention, c’est à prendre bien soin de l’espace qu’on emprunte, car nous travaillons souvent dans de très beaux lieux. Souvent, je viens une heure et demie avant, pour observer les lieux et m’adapter au mieux. Et finalement, je crois que ce que les gens aiment dans cette prestation, c’est recevoir des amis, de la famille, autour d’un vrai chef, qui fasse un peu son show.
Pour vous, à quoi correspond l’art de vivre à la française ? Et à l’italienne ?
En France, cela représente tellement de choses : je dirais que c’est se cultiver, flâner, manger, aller au restaurant. Nous sommes un pays de fête, qui aime profiter et partager. En Italie, pays frontalier, nous avons beaucoup de ces valeurs en commun. Mais je dirais que l’art de vivre se joue plutôt autour d’un accueil chaleureux.
Quelle est votre pièce préférée ? Pourquoi ?
La cuisine évidemment ! Et mon salon, tout proche. Dans ma famille, on est toujours en train de cuisiner… Ma femme, ma mère, mes proches en Italie, qui préparent eux-mêmes leur sauce tomate avec les produits, qu’ils cultivent sur leurs terres labellisées agri-tourisme. Je suis très rigoureux avec l’alimentation pour mes enfants. On méprise l’impact que cela a, mais je trouve pour ma part primordial de veiller à leur préparer des choses de mes propres mains, même si je prends du temps. Et puis c’est important pour moi de transmettre cet amour de la convivialité.
« Il ne faut jamais oublier ses origines. »
Comment votre intérieur reflète-t-il votre personnalité ?
L’authenticité des matériaux, la chaleur du bois. Il ne faut jamais oublier ses origines : c’est cette valeur que je retrouve dans notre mobilier comme dans notre vision de la vie.
- Quel est le bien de vos rêves ? Un appartement moderne, une maison c’est trop d’entretien ! Et en Suisse, car c’est un pays magnifique et très agréable à vivre.
- Quelle ville vous a le plus séduit sur le plan architectural, pourquoi ? Paris et Rome, mes deux influences. Tous ces monuments anciens… On se demande parfois comment de telles merveilles ont été construites à l’époque !
- Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui recherche un bien ? Choisir d’abord son lieu de vie, c’est finalement le plus important. À l’intérieur, on pourra toujours tout changer. L’emplacement compte tellement
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